Après trois ans de travaux de rénovation, le Musée
Cernuschi fait peau neuve et réouvre au public en juin 2005.
Second musée consacré aux Arts d'Extrême-Orient
après le fameux Musée Guimet, ce temple de l'art chinois
est logé dans un somptueux hotel particulier de la plaine
Monceau ayant appartenu au collectionneur Henri Cernuschi (1821-1896)
au XIXème siècle. Ce financier italien,
réfugié en France sous le Second Empire, voyage durant
deux ans en Chine et au Japon entre 1871 et 1873. Ce
périple culturel lui permettra d'amasser 4000 oeuvres d'art, le
début d'une collection exemplaire. En 1896, la ville de
Paris hérite de son superbe patrimoine. Il continuera à
s'enrichir régulièrement jusqu'à aujourd'hui.
Cependant, la présentation de 1962 commençait à
dater. Inaccessible aux handicapés, mal mis en
lumière, confiné, tel était l'ancien
musée. A présent, les 12400 pièces de la
collection (céramiques, bronzes, peintures, estampes) ont plus
d'espace pour rayonner, donc pour séduire le visiteur.
Chef-d'oeuvre des lieux, le monumental Buddha Amida en bronze du
XVIIIème siècle restitue l'atmosphère spirituelle
d'un authentique temple de Tokyo. En 1930, arrive ici un superbe
chamelier polychrome de terre cuite de la dynastie des Wei du Nord
(386-534). Des parures funéraires de Mongolie en métal
doré côtoient des photographies japonaises et un vase de
céramique antique de la province de Sichuan. Dans cette demeure
cossue, seul le fumoir a préservé l'atmosphère
néo-classique de l'époque du maître de maison.
Comme tous les Musées de la Ville de Paris, celui-ci est
intégralement gratuit.