Palais-Royal
Ce haut lieu du
Paris historique et politique est un des endroits les plus
charmants de
la capitale où il fait bon pique-niquer l'été,
autour des grandes fontaines rafraîchissantes. Dans ses jardins
peuplés de marronniers se déroulèrent les
premières réunions révolutionnaires et les
premières cocardes accrochées au revers des redingotes
furent tout simplement... ses feuilles de marronnier, avant
l'apparition de la fameuse cocarde tricolore. L'étincelle
révolutionnaire mit le feu aux poudres ici,
lorsque qu'en 1789, le jeune Camille Desmoulins harangua la foule puis
l'entraîna vers les Tuileries pour une des premières
manifestations anti-royaliste, immédiatement
réprimée dans la violence. Sous ses arcades pavées
de mosaïques, le Palais-Royal a su préserver son
atmosphère d'antan grâce à de nombreux commerces
typiques : marchands de soldats de plomb, de médailles, de
boites à musique, d'antiquités, restaurants feutrés.
La promenade tout autour de ce rectangle est un bonheur,
particulièrement les jours de pluie, puisque l'on est
abrité. Cet élégant ensemble fut construit en 1628
par l'architecte Jacques Lemercier. Le Cardinal de Richelieu voulait
résider dans un palais situé à deux pas du Louvre.
Par la suite, Anne d'Autriche, accompagnée du jeune Louis XIV
s'y réfugia momentanément, préférant
l'intimité italienne de petit ensemble à la
majesté solennelle du grand Louvre. Au XVIIIème
siècle, commencèrent à s'installer
commerçants et prostituées, faisant du lieu un des
pôles d'attraction les plus prisés de Paris.
Aujourd'hui, ce palais héberge le ministère de la Culture
d'une part, la Comédie française sur la Place Malraux
d'autre part ainsi que le Grand Véfour, prestigieux restaurant
gastronomique. Molière vivait non loin, au 40, rue de Richelieu.
En 1986, le sculpteur Buren, planta ses colonnes rayées de noir
et blanc dans la cour carrée du palais, engendrant une vive
polémique sur le mélange des styles entre la
modernité du XXème siècle et le classicisme
immortel du XVIIIème siècle.
La
Conciergerie