Destination phare des journées du patrimoine de septembre 2005,
le grand Palais réouvre ses portes au public après cinq
années de restauration totale. Cette quasi résurrection
suit douze années de fermeture pour cause de
dégénerescence avancée. Dernier vestige de
ces immenses pavillons qui poussaient dans la capitale à
l'occasion des expositions Universelles du début du
siècle, il incarnait un Palais des Beaux-Arts de luxe à
l'ombre des Champs-Elysées voisins. Sa construction, longtemps
discutée bien qu'appuyée par Rodin lui-même, fera
appel pour la première fois à Paris au béton
armé. Mais sa principale innovation réside dans son toit
de verre, une phénoménale verrière transparente
qui inonde de soleil les expositions successives, Salon de
l'Automobile, de l'Aéronautique, de la TSF, Nautique...
Néanmoins ce Palais au fondation de bois, imaginé pour ne
durer qu'un temps, vieillit prématurément. En
s'appuyant sur les archives de sa construction, les restaurateurs ont
donc rénové sa verrière avec sa couleur
métallique verte d'origine, coulé des fondations neuves
en béton, remplacé les anciens carreaux de la
verrière par des lames de verre feuilletté. Le Grand
Palais est donc à nouveau prêt pour accueillir les
expositions de prestige de la capitale.