Plus de 60 masques en provenance de la
collection Barbier-Mueller de Genève investissent les salles
temporaires du prestigieux Musée Jacquemart-André. La
majorité de ces masques sont présentés pour la
première fois au public. Par leur diversité, ils
traduisent l'effervescence culturelle des folklores du monde. Afrique,
Océanie, Europe, Amérique ont toujours masqués
leur peuples et tribus pour des occasions aussi variées que des
cérémonies funéraires chez les chinois, iraniens
ou javanais que pour des théâtralisations
tibétaines ou japonaises. L'art tribal habille ainsi les
expressions du divin, les fantasmes, les incarnations ou tout
simplement la protection physique. Un loup en cuir et cote de maille de
la première guerre mondiale répond à au casque
barricadé d'un gardien de but de hockey sur glace. Le grostesque
d'une mimique se moque d'une posture effryante du Sri Lanka. Le
romancier et poète Michel Butor illustre cette exposition avec
plusieurs textes personnalisés, dévoilant une
perception humaine de ces visages pétrifiés qui
nous parlent comme autant de miroirs figés dans l'inconscient
figé ancien et nouveau des hommes. Le rapport au temps et
à la mort est permanent. A croire que l'homme masqué est
un homme démasqué.