La place des Victoires est une belle
offrande architecturale en
l'honneur du roi Louis XIV au
coeur de Paris, pour célébrer la paix de Nimègue
en 1681. Un courtisan révérencieux, le Vicomte
d'Aubusson, fera démolir les anciens hôtels particuliers
qui s'élevaient à cet endroit et fera dessiner par
l'architecte Jule-Hardouin Mansart en 1685 un superbe écrin pour
accueillir la statue majestueuse du
roi triomphant. Fausses arcades, pilastres ioniques grandiloquents,
enserreront cette place circulaire au milieu de laquelle la sculpture
de 12 mètres de haut trônait fièrement. La
Majesté y était représentée en costume de
sacre, couronnée de lauriers antiques. Agréablement
surpris, le roi soleil récompensera de 120.000 Livres ce marquis
de la feuillade (vicomte d'Aubusson) qui mourra néanmoins
ruiné par tant de fastueuses et inutiles dépenses. Cette
statue originale sera évidemment détruite en 1792,
après la Révolution. Il faudra attendre 1828 pour
que Louis XVIII fasse ériger l'actuelle statue
signée par l'artiste Bosio. Louis XIV, vêtu tel un
empereur romain,
enfourche un fringant cheval adroitement cabré sur sa queue. De
nos jours, la Place des Victoires est devenue une vitrine
réputée de la mode parisienne. Kenzo, Cacharel, Thierry
Mugler et bien d'autres s'y sont installés.
Eglise Notre-Dame des
Victoires.
Située sur la Place des Petits-Pères, où se
trouvaient autrefois la cour du couvent des Petits-Pères
en 1665, cette Eglise est célèbre pour son orgue dont le
buffet original date de 1739. Elle fut construite pour les Petits
Pères (les Augustins déchaussés) en 1629 en
mémoire de la victoire de Louis XIII sur les protestants de la
Rochelle. Le couvent lui-même sera démantelé
à la révolution pour céder la place à une
caserne et à la mairie de l'arrondissement.