L'art
du portrait inspira tout l'occident à l'aube du siècle
des Lumières. Juste avant l'invention de la photographie qui
immortalisa l'objectivité des traits et démocratisa le
visage anonyme. Cette exposition organisée par le Louvre, le
Guggenheim de New York, la Royal Academy de Londres, nous
présente 140 portraits exceptionnels qui marquèrent leur
époque et figèrent l'expression d'ancêtres fameux
ou inconnus. Très apprécié par les anglo-saxons,
l'art du portrait répond à des demandes aussi bien
publiques que privées, à une époque où
émerge le concept de célébrité, tant dans
les milieux culturels, artistiques que politiques. Le portrait
officiel cristalise la reconnaissance sociale autant qu'il
véhicule les images de personnes innaccessibles auprès
d'un large public. Cette exposition est un inventaire de poplulation
signé Reynolds,
Delacroix,
Lawrence, Ingres, Vigée-Lebrun, Houdon, David entre autres. Les
images de Napoléon devinrent des icônes avec le temps. Le
buste de Marie-Antoinette nous rappelle l'art de la coiffure qui fit
florès à cette époque. Le portrait de condition
fige l'uniforme et le geste symbolique de l'artiste au travail. Le
portrait de femme évoque une sensibilité
particulière. Le portrait de famille préserve la candeur.
Le portrait d'artiste ou auto-portrait est l'espace
d'expérimentation et de liberté du créateur. Le
portrait d'histoire est allégorique et didactique.